Comment réduire la pollution numérique?


Décharge électronique au Nigeria. © Kristian Buus / Greenpeace

 

Les impacts environnementaux associés à la fabrication d’appareils numériques.

Le secteur numérique crée plusieurs types de pollutions environnementales.  On recense d’abord la pollution liée à la fabrication des appareils électroniques. Le numérique est un grand consommateur de ressources naturelles. Une étude de l’Université des Nations Unies a calculé que la fabrication d’un ordinateur et d’un écran de taille moyenne nécessite au moins 240 kg de combustible fossile, 21,8 kg de produits chimiques et une consommation d’eau d’1,5 tonne.

80% de la dépense énergétique se produit au cours de la fabrication de l’appareil

Entre les matériaux d’extraction polluants et l’obsolescence programmée, la fabrication de nos appareils numériques pèse lourdement sur la planète.  Surtout quand on sait qu’il faut environ 16 fois le poids d’un ordinateur en matériaux pour le fabriquer.

Les équipements requièrent une forte demande de matières premières  et une grande consommation des réserves naturelles non renouvelables lors de l’extraction et du raffinage des minerais et des terres rares.

Le sac à dos écologique d’une barrette mémoire est de 16 000 pour un. A titre comparatif, il est de 54 pour une voiture. Le sac écologique mesure la quantité de matières pour fabriquer un produit fini

Cet épuisement des ressources est aussi source de conflits dans certaines parties et d’atteintes aux droits de l’homme.

Minimiser les impacts de la pollution numérique

La fabrication de matériel est l’une des principales causes de la pollution numérique. Il parait ainsi difficile, en tant qu’utilisateurs individuels, de réduire notre contribution à la pollution. Mais nous pouvons agir de plusieurs manières. Il est important d’adopter une hygiène numérique. Le numérique a de nombreux effets secondaires indésirables

  • Prolonger la durée de vie de votre matériel informatique

Malgré un processus de fabrication gourmand en ressources, l’ONU estime que nous nous débarrassons de 20 à 50 millions de tonnes de déchets électroniques chaque année.

Malgré l’importance de l’impact , il n’existe pas de législation internationale sur le recyclage des déchets électroniques , ce qui signifie que l’élimination de ces appareils en fin de vie n’est pas réglementée.

Changer moins souvent de matériel et donc conserver plus longtemps son matériel permet aussi de limiter le gaspillage des ressources naturelles.

La fabrication de nouveaux produits a un impact sur la planète , sur la qualité de l’air et consomme des énergies fossiles.

Selon l’ADEME, garder une tablette ou un ordinateur quatre ans au lieu de deux améliore de 50 % son bilan environnemental.

  • Réparer votre matériel informatique

De nombreuses associations réparent votre matériel au lieu de le jeter. Moins de la moitié des appareils qui tombent en panne sont réparés (soit 44% des appareils). Réparer nos équipements et acheter du matériel reconditionné permet d’éviter d’en fabriquer des nouveaux.

  • Mutualiser vos équipements

Au bureau, il est assez courant de mutualiser une imprimante. Pour se diriger vers une sobriété numérique et réduire l’empreinte de nos usages,  il convient d’apprendre à partager son matériel plutôt que de se suréquiper.

  • Favoriser le réemploi des équipements

S’il est absolument nécessaire d’acheter du nouveau matériel informatique, vous pouvez privilégier les appareils récupérés et restaurés. La démarche environnementale qui consiste à acheter en seconde main a pour objectif de réduire son empreinte carbone.

Nous pouvons prolonger au maximum la durée de vie de nos ordinateurs ou téléphones portables ou encore choisir un fabricant écoresponsable.

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